site de Claudie HUNZINGER, artiste plasticienne et romancière. https://www.claudie-hunzinger.com/ fr SPIP - www.spip.net Deux artisans dans la neige des Vosges (France Culture) http://claudie-hunzinger.com/spip.php?article154 http://claudie-hunzinger.com/spip.php?article154 2023-12-14T19:03:16Z text/html fr webmestre <p>La journaliste Sylvie Andreu s'aventure en altitude dans les Vosges, à la rencontre de Claudie Hunzinger. Pour suivre son mari Francis, elle a tout quitté pour élever leurs moutons et se lancer dans le tissage de laine. La bergère partage sa vision de l'artisanat, de la solitude et du bonheur. <br class='autobr' /> Cette œuvre sonore vous est proposée dans le cadre d'une sélection d'œuvres primées de France Culture depuis 1963 à 2023. (...)</p> - <a href="http://claudie-hunzinger.com/spip.php?rubrique15" rel="directory">Actualités</a> <img class='spip_logo spip_logo_right spip_logos' alt="" style='float:right' src='http://claudie-hunzinger.com/local/cache-vignettes/L150xH150/arton154-afa29.png?1702580625' width='150' height='150' /> <div class='rss_chapo'><p>La journaliste Sylvie Andreu s'aventure en altitude dans les Vosges, à la rencontre de Claudie Hunzinger. Pour suivre son mari Francis, elle a tout quitté pour élever leurs moutons et se lancer dans le tissage de laine. La bergère partage sa vision de l'artisanat, de la solitude et du bonheur.</p> <p>Cette œuvre sonore vous est proposée dans le cadre d'une sélection d'œuvres primées de France Culture depuis 1963 à 2023.</p> <p><a href="https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/departementale/deux-artisans-dans-la-neige-des-vosges-4047205" class='spip_url spip_out auto' rel='nofollow external'>https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/departementale/deux-artisans-dans-la-neige-des-vosges-4047205</a></p> <p>Un documentaire de Sylvie Andreu, réalisé par Pierrette Perrono.</p></div> <div class='rss_texte'><p>"Plus on a un territoire qui est propre, grand, silencieux, plus on ressent l'arrivée des autres comme une intrusion." Depuis plusieurs années, Claudie vit avec son mari Francis à la frontière des Vosges et du Haut-Rhin. Ils élèvent leur troupeau de moutons, tissent leur laine et la teignent grâce aux plantes.</p> <p>Perché à plusieurs centaines de mètres d'altitude, le couple vit retiré du monde. "On descend une fois par semaine en ville, on fait les courses, précise Claudie. Et en hiver on les fait tous les 15 jours." La bergère raconte son amour pour son troupeau, présente Isis la chèvre, et Carlos le canard.</p> <p>Initialement, rien ne la prédestinait à une vie d'agriculture et d'artisanat. Comme son mari Francis, elle est fille de professeurs, et a elle même été professeur de dessin. Mais elle rêvait d'autre chose. "C'est parti d'un rêve littéraire. Surtout de Giono, le Contadour..., explique Claudie. C'est ce qui sans doute pour nous a été le plus difficile : il a fallu passer de la littérature à la vie."</p> <p>Après être devenus éleveurs de moutons, son mari et elle découvrent le métier à tisser. "On découvrait une manière de prolonger l'aventure du troupeau, de passer à une élaboration plus créatrice, se rappelle la bergère. Chaque tissage est pour moi une glorification de ce qu'il y a dehors."</p> <p>Elle raconte leur quotidien, leur besoin de lectures, de musique, de courriers. Sylvie Andreu l'interroge sur leur isolement et leur bonheur. "N'y a-t-il pas un risque de sombrer dans le narcissisme à vivre ainsi ?", demande-t-elle. Claudie lui répond en faisant part de son amour de la vie, et relativise l'idéalisme que l'on peut projeter sur leur vie : "L'antidote de ceux qui sont restés en bas, c'est justement de nous voir avec idéalisme".</p></div> <div class='rss_ps'><p>Ce documentaire a reçu le Prix de l'Œuvre sonore de la SCAM en 1981.</p> <p>Un documentaire de Sylvie Andreu<br class='autobr' /> Réalisé par Pierrette Perrono<br class='autobr' /> Prise de son : Gilbert Arnold et Daniel Burguez</p> <p><a href="https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/departementale/deux-artisans-dans-la-neige-des-vosges-4047205" class='spip_url spip_out auto' rel='nofollow external'>https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/departementale/deux-artisans-dans-la-neige-des-vosges-4047205</a></p></div> L'affut - compagnie Retour d'Ulysse http://claudie-hunzinger.com/spip.php?article153 http://claudie-hunzinger.com/spip.php?article153 2023-11-06T06:27:53Z text/html fr webmestre <p>"les forêts creusent parfois une clairière au-dedans de soi" Hélène Dorion Entre le furtif et l'invisible qui se dérobe à nos yeux, dans les égards sans cesse ajustés, nous avons créé le spectacle immersif comme une invitation ouverte aux spectateur.ice.s à l'expérience même de l'affût, une plongée dans la nuit de la forêt imaginaire, onirique et imprévisible. L'audionaturaliste Marc Namblard crée une partition sonore originale en dispositif immersif qui nous plonge dans les "souffles, jeux, trots, (...)</p> - <a href="http://claudie-hunzinger.com/spip.php?rubrique15" rel="directory">Actualités</a> <img class='spip_logo spip_logo_right spip_logos' alt="" style='float:right' src='http://claudie-hunzinger.com/local/cache-vignettes/L150xH100/arton153-9b0ef.jpg?1699252076' width='150' height='100' /> <div class='rss_texte'><p>"les forêts creusent parfois une clairière<br class='autobr' /> au-dedans de soi" Hélène Dorion</p> <p> Entre le furtif et l'invisible qui se dérobe à nos yeux, dans les égards sans cesse ajustés, nous avons créé le spectacle immersif comme une invitation ouverte aux spectateur.ice.s à l'expérience même de l'affût, une plongée dans la nuit de la forêt imaginaire, onirique et imprévisible.<br class='autobr' /> L'audionaturaliste Marc Namblard crée une partition sonore originale en dispositif immersif qui nous plonge dans les "souffles, jeux, trots, poursuites, craquements, brusques galops : tous ces bruits de l'intérieur de la forêt". Le récit intérieur de Pamina tiré du roman "Les grands cerfs" de Claudie Hunzinger constitue en soi une respiration poétique et une merveilleuse tentative d'élargissement du monde.</p> <p>Nous avons le grand plaisir de vous inviter à découvrir cette nouvelle création !<br class='autobr' /> Justine Wojtyniak et toute l'équipe de la Cie Retour d'Ulysse</p> <p><strong>L'AFFÛT<br class='autobr' /> SAISON 23-24<br class='autobr' /> </strong></p> <p> vendredi 17 novembre ◊ 21h<br class='autobr' /> et samedi 18 novembre ◊ 15h <br class='autobr' /> au FESTIVAL SUPERNOVA du Théâtre Sorano<br class='autobr' /> avec et au Ring Scène Périphérique à Toulouse<br class='autobr' /> ◊<br class='autobr' /> précédé par la lecture musicale sur l'écoféminisme<br class='autobr' /> "À l'affût de la beauté du monde"<br class='autobr' /> le 14 novembre ◊ 19h30 à la Cave Poésie<br class='autobr' /> ◊ ◊ ◊<br class='autobr' /> THÉÂTRE DE LA MAISON DU PEUPLE DE MILLAU<br class='autobr' /> vendredi 1 décembre • 2Oh30<br class='autobr' /> Rue Pasteur, 12100 Millau, tél : 05.65.59.47.61</p> <p>REGION(S) EN SCENE OCCITANIE,<br class='autobr' /> SCENE NATIONALE GRAND NARBONNE<br class='autobr' /> mercredi 10 janvier • 11h30<br class='autobr' /> 2 Av. Maître Hubert Mouly, 11100 Narbonne, tél : 04.68.90.90.20</p> <p>QUI VIVE ! THEATRE DES 13 VENTS, CDN MONTPELLIER (sous réserve)<br class='autobr' /> sur l'invitation de Marguerite Bordat et Pierre Meunier, Cie La Belle Meunière<br class='autobr' /> samedi 3 février<br class='autobr' /> Domaine de Grammont, 34965 Montpellier, tél : 04.67.99.25.00</p> <p> Une femme chuchote à notre oreille sa porosité avec le monde animal, sa réalité trouble entre les deux mondes. Plongés dans un intense univers sonore, nous voyageons avec elle dans la nuit de la forêt, remplie de présences invisibles, un bestiaire sans nom. Quelles sont cette vitalité et cette joie d'être en vie qu'elle essaie de saisir ? Sommes-nous capables de se glisser dans la peau d'autres êtres vivants ?<br class='autobr' /> Quelle sauvagerie interroge-t-elle vraiment ? Et si c'était celle d'une époque sur le point de non-retour ?</p> <p>"...à la longue, par usure ou porosité, il me semble que se sont effacées, sans même que je m'en rende compte, les frontières entre les arbres et moi, les nuages et moi, la neige et moi, et même entre les bêtes et moi, et que nos identités se sont hybridées. Les miennes avec les leurs. Mais ce n'était pas réciproque. Les grands animaux me fuyaient plus que les autres bêtes.<br class='autobr' /> Fuie par les bêtes. Mal à l'aise parmi les humains, en porte-à-faux, comme si ma place était là, entre deux mondes, sans cesse en déséquilibre, suspendue dans le vide."</p> <p>CLAUDIE HUNZINGER, LES GRANDS CERFS</p> <p>Écriture Les Grands Cerfs de Claudie Hunzinger, Éditions Grasset 2019 • Adaptation et mise en scène Justine Wojtyniak • Avec Julie Gozlan • Création sonore et dispositif immersif Marc Namblard – audionaturaliste • Musique Stefano Fogher • Alchimiste sonore Elias Cheyroux • Artiste plasticienne Mathilde Poulanges – Embaumeuse de livres • Costumes Corinne Bodu • Création lumière Bernard Revel • Accompagnateur Romain Mericskay – XYLM<br class='autobr' /> Durée : 1h</p> <p>Production : Cie Retour d'Ulysse Coproduction et Soutien : Théâtre des 2 Points - la MJC de Rodez (12), Mas Razal plateau artistique sur le Larzac (12), Le Journal Gardarem Lo Larzac, Parc Régional des Grands Causses, Mairie de Nant (12), Lilas En Scène (75), Théâtre de la Maison du Peuple de Millau Scène conventionnée d'intérêt national Art et Territoire (12), Théâtre de Cahors (46), CUBE Studio Théâtre d'Hérisson (03), Aveyron Culture, Le Département d'Aveyron, Le Fond de Solidarité pour le spectacle vivant.<br class='autobr' /> Avec l'aide à la production de La Spedidam et de la Région Occitanie<br class='autobr' /> Crédit photo : Nicolas Palchine</p></div> Parution en poche de Un chien à ma table http://claudie-hunzinger.com/spip.php?article152 http://claudie-hunzinger.com/spip.php?article152 2023-08-21T16:03:37Z text/html fr webmestre Un chien à ma table <p>Un chien à ma table <br class='autobr' /> Un soir, une jeune chienne, traînant une sale histoire avec sa chaîne brisée, surgit à la porte d'un vieux couple : Sophie, romancière, qui aime la nature et les marches en forêt, et son compagnon Grieg, déjà sorti du monde, dormant le jour et lisant la nuit, survivant grâce à la littérature. <br class='autobr' /> D'où vient cette bête blessée ? <br class='autobr' /> Qu'a-t-elle vécu ? Est-on à sa poursuite ? <br class='autobr' /> Son irruption va transformer la vieillesse du monde, celle d'un couple, celle d'une femme, en ode à la vie. <br class='autobr' /> J'ai Lu (...)</p> - <a href="http://claudie-hunzinger.com/spip.php?rubrique17" rel="directory">2022 : Un chien à ma table</a> / <a href="http://claudie-hunzinger.com/spip.php?mot7" rel="tag">Un chien à ma table</a> <img class='spip_logo spip_logo_right spip_logos' alt="" style='float:right' src='http://claudie-hunzinger.com/local/cache-vignettes/L150xH150/arton152-2ce27.jpg?1692633819' width='150' height='150' /> <div class='rss_texte'><p>Un chien à ma table</p> <p><span class='spip_document_169 spip_documents spip_documents_center'> <img src='http://claudie-hunzinger.com/local/cache-vignettes/L500xH500/thumbnail_site_ch-5cf94.jpg?1692671963' width='500' height='500' alt="" /></span></p> <p>Un soir, une jeune chienne, traînant une sale histoire avec sa chaîne brisée, surgit à la porte d'un vieux couple : Sophie, romancière, qui aime la nature et les marches en forêt, et son compagnon Grieg, déjà sorti du monde, dormant le jour et lisant la nuit, survivant grâce à la littérature.<br class='autobr' /> D'où vient cette bête blessée ?<br class='autobr' /> Qu'a-t-elle vécu ? Est-on à sa poursuite ?<br class='autobr' /> Son irruption va transformer la vieillesse du monde, celle d'un couple, celle d'une femme, en ode à la vie.</p> <p>J'ai Lu<br class='autobr' /> Littérature (n° 13878), Littérature française<br class='autobr' /> Paru le 16/08/2023</p> <p><a href="https://www.jailu.com/un-chien-a-ma-table/9782290384978" class='spip_url spip_out auto' rel='nofollow external'>https://www.jailu.com/un-chien-a-ma-table/9782290384978</a></p></div> Férales, fières et farouches : forêts, par Claudie Hunzinger (Le point) http://claudie-hunzinger.com/spip.php?article151 http://claudie-hunzinger.com/spip.php?article151 2023-08-21T16:00:20Z text/html fr Claudie Hunzinger <p>La romancière et artiste plasticienne rend hommage à l'« intelligence invisible » des forêts, malmenées par l'homme. <br class='autobr' /> J'avais 25 ans quand je suis venue vivre au cœur d'un massif difficile d'accès, sauvage, abritant des forêts, des torrents, une tourbière, des moraines, une vie animale et végétale d'une grande diversité. Je suis romancière. Je manie les mots, j'aime le langage. Mais je ne crois plus à la suprématie du langage humain, à ses certitudes, à son objectivité, à sa logique qui nous séparent du reste (...)</p> - <a href="http://claudie-hunzinger.com/spip.php?rubrique15" rel="directory">Actualités</a> <img class='spip_logo spip_logo_right spip_logos' alt="" style='float:right' src='http://claudie-hunzinger.com/local/cache-vignettes/L150xH36/arton151-2fa43.png?1692633890' width='150' height='36' /> <div class='rss_chapo'><p>La romancière et artiste plasticienne rend hommage à l'« intelligence invisible » des forêts, malmenées par l'homme.</p></div> <div class='rss_texte'><p>J'avais 25 ans quand je suis venue vivre au cœur d'un massif difficile d'accès, sauvage, abritant des forêts, des torrents, une tourbière, des moraines, une vie animale et végétale d'une grande diversité. Je suis romancière. Je manie les mots, j'aime le langage. Mais je ne crois plus à la suprématie du langage humain, à ses certitudes, à son objectivité, à sa logique qui nous séparent du reste du monde, niant le monde vivant. Aussi ai-je choisi de m'intéresser également au bourdonnement émis par des milliers de bouches différentes dont les corps sont les insectes, les herbes, les arbres, les nuages, les animaux. Au langage-sapin, au langage-vent, au langage-cerf.</p> <p>Cette façon de vivre et d'écrire au sein d'une sylviculture respectueuse de la forêt, gérée à couvert continu, a changé la manière dont j'ai conscience de moi même : je ne me sens plus séparée d'elle. Je ne m'arrête plus à ma peau. Mes limites se sont élargies à celles de la forêt qui m'abrite, à son corps de moraines, de mousses, d'arbres centenaires, de rapaces et de cervidés, tandis que de son côté la forêt se prolonge en moi, m'incite à parler pour elle.</p> <p>Car cet éblouissement à vivre en montagne s'est doublé d'un sentiment de stupéfaction et d'alarme : la forêt qui me constitue, qui prolonge mon corps, notre corps à tous, est en train de payer son tribut à nos façons de penser.</p> <p>La voici avant tout menacée par les canicules et les sécheresses dont nous sommes tous responsables. Et, m'explique-t-on, par les cerfs. Pour que la forêt puisse se régénérer, il faut choisir entre la forêt et les cerfs. Diminuer la population des cerfs. C'est déjà fait. Trop. On a oublié que ces animaux fabuleux sont des arbres en marche. Dans mon coin, on est passé d'un clan de r6 à 22 cerfs à un clan de 3 à 4 jeunes cerfs. Ce qui n'est plus un clan mais un peuple décimé, sans ancêtres chargés de transmettre un savoir qui nous échappe.</p> <p>On m'explique aussi qu'il afallu, dans notre coin, choisir entre la tourbière et la forêt sanctuarisée qui l'accompagne, lesquels vont ensemble depuis une centaine d'années, espace où l'on ne touchait à rien, pas même aux branches mortes couvertes de mousse abritant un c osmos de vies minuscules. Là, on a choisi de garder la tourbière. Les épicéas qui la surplombent, harmonieusement mêlés à des feuil lus, sont déjà martelés. Cet hiver, ils seront abattus.<br class='autobr' /> Vendus.</p> <p>On me dit également qu'on procédera, dans ce massif sauvage, à ce qu'on appelle des coupes sanitaires concernant les sapins, épi céas, pins sylvestres morts debout de soif les deux demiers étés. Ceci pour éviter la dissémination des scolytes typographes, qui s'attaquent aux arbres en train de sécher, et ne pas perdre le profit de leur vente. Ce qui semble logique, raisonnable. On ne va pas laisser des arbres pourrir. Mieux vaut les vendre avant. Comme si on ne savait pas que, plus il y a de scolytes, plus les pics noirs ou les pics épeiches ont de jeunes, parfois deux nichées par an, ce qui limite naturellement leur expansion. Que les arbres morts ne sont pas si morts que ça, qu'ils sont au contraire bourrés d'une myriade d'autres formes de vies minuscules toutes reliées les unes aux autres, et que leur humus sera nécessaire à la forêt pour préserver l'humidité de ses sols asséchés par les canicules. Que nos demières assemblées d'an cêtres-arbres ne peuvent pas être vues séparément des grands cerfs, des pics noirs, des myriades de sco lytes, de l'humus, des scirpes et des tourbières. La forêt possède un seul corps fait de mille corps. Une intelligence invisible les tient ensemble.<br class='autobr' /> Pourquoi, en certains cas, sans vouloir en tirer profit, sans vouloir décider à sa place, ne pas sim plement accompagner cette autre pensée telle ment différente de la nôtre qu'est une forêt ?</p> <dl class='spip_document_170 spip_documents spip_documents_center'> <dt><a href='http://claudie-hunzinger.com/IMG/pdf/2023-08-09-le_point-10_aout_2023-10000000065486277.pdf' title='PDF - 960.9 ko' type="application/pdf"><img src='http://claudie-hunzinger.com/local/cache-vignettes/L52xH52/pdf-39070.png?1631719365' width='52' height='52' alt='' /></a></dt> </dl> <p> :<br class='autobr' /> <a href="https://www.lepoint.fr/societe/ferales-fieres-et-farouches-forets-par-claudie-hunzinger-12-08-2023-2531388_23.php" class='spip_url spip_out auto' rel='nofollow external'>https://www.lepoint.fr/societe/ferales-fieres-et-farouches-forets-par-claudie-hunzinger-12-08-2023-2531388_23.php</a></p></div> SUR LES BORDS DU MONDE : FÉRALES, FIÈRES & FAROUCHES 01.07–19.11.2023 http://claudie-hunzinger.com/spip.php?article150 http://claudie-hunzinger.com/spip.php?article150 2023-06-30T07:51:08Z text/html fr webmestre <p>Guillaume Barth, Lara Almarcegui, François Génot, Claudie Hunzinger, Sandra Knecht, Daniel Steegmann Mangrané, Myriam Mihindou, Bruno Serralongue, Lois Weinberger, Steiner & Lenzlinger, Nicolas Daubanes, Denicolai & Provoost, Guillaume Greff, Feral Practice, Suzanne Husky, Jochen Lempert, Katrin Gattinger & Anna Guilló. <br class='autobr' /> Nous qualifions de féral une espèce domestique animale retournée à l'état sauvage. Plus récemment naturalistes, chercheurs·ses et penseurs·ses ont étendu la notion de (...)</p> - <a href="http://claudie-hunzinger.com/spip.php?rubrique3" rel="directory">Arts plastiques</a> <img class='spip_logo spip_logo_right spip_logos' alt="" style='float:right' src='http://claudie-hunzinger.com/local/cache-vignettes/L150xH93/arton150-f2fad.jpg?1688111547' width='150' height='93' /> <div class='rss_texte'><p>Guillaume Barth, Lara Almarcegui, François Génot, Claudie Hunzinger, Sandra Knecht, Daniel Steegmann Mangrané, Myriam Mihindou, Bruno Serralongue, Lois Weinberger, Steiner & Lenzlinger, Nicolas Daubanes, Denicolai & Provoost, Guillaume Greff, Feral Practice, Suzanne Husky, Jochen Lempert, Katrin Gattinger & Anna Guilló.</p> <p>Nous qualifions de féral une espèce domestique animale retournée à l'état sauvage. Plus récemment naturalistes, chercheurs·ses et penseurs·ses ont étendu la notion de féralité, ce synonyme de réensauvagement, aux écosystèmes, aux milieux et aux sociétés afin de questionner et de défendre leurs capacités à s'émanciper de l'emprise et de l'exploitation humaine.</p> <p> Sur les bords du monde se trouvent des lignes de partages et de rencontres, d'alliances et d'apprentissages. S'y rendre attentif, c'est ouvrir d'autres voies afin d'accueillir et de prendre soin des vivants, d'envisager une place singulière à l'expression du sauvage parmi les multiples vies qui peuplent la Terre.</p> <p> C'est ainsi que des artistes habitent notre monde fragile. Elles.ils élaborent des pratiques sensibles proches des lisières, s'engagent au quotidien par leur manière de prendre la mesure de leur territoire et d'entretenir des relations particulières avec les expressions de la nature en présence.</p> <p>Cette exposition expérimentale et sensorielle imagine comment le principe de féralité peut faire école. Apprendre de la friche pour faire société en célébrant les vivants. Laisser en jachère ou mettre en partage les milieux moins visibles. Élaborer d'autres formes de langages et d'échanges par l'expérience.</p> <p>Une invitation à traduire le langage des oiseaux, à pister le retour du loup pour « être » forêt, à apprendre du castor la restauration des cours d'eau, à découvrir la force du collectif pour défendre des milieux en danger, à voir les animaux des villes en acteurs de premiers choix, à lire le monde végétal, à accueillir les semences vagabondes, à activer nos sens, à méditer ou à fabriquer des alternatives.</p> <p>Des pistes possibles à emprunter pour les artistes et les citoyen.nes qui ne voudraient pas céder à l'effondrement et continuer à apprendre à fabriquer des mondes, à envisager nos vies comme férales, fières et farouches.</p> <p><strong>PLUS D'INFOS</strong></p> <p>Vernissage le vendredi 30 juin 2023 de 18h à 21h</p> <p>Ouverture de l'exposition à partir de 17h.</p> <p>Rencontre et dédicace avec Charlotte Cosson au FRAC Alsace | 17h</p> <p>En collaboration avec la Librairie Pleine Page, Sélestat</p> <p>« Devenir féral : Discussion croisée » | Un temps de réflexion avec les artistes de l'exposition | 20h</p> <p>En présence des artistes Bruno Serralongue, Claudie Hunzinger, François Génot, Sandra Knecht, Denicolai & Provoost, Guillaume Greff, Nicolas Daubanes, Katrin Gattinger.</p> <p>Artistes :</p> <p>Lara Almarcegui, Guillaume Barth, Nicolas Daubanes, Denicolai & Provoost, Katrin Gattinger & Anna Guilló, François Génot, Guillaume Greff, Claudie Hunzinger, Suzanne Husky, Sandra Knecht, Jochen Lempert, Gerda Steiner & Jörg Lenzlinger, Daniel Steegman Mangrané, Myriam Mihindou, Feral Practice, Bruno Serralongue, Lois Weinberger</p> <p>Commissaires d'exposition : Felizitas Diering et François Génot</p></div> <div class='rss_ps'><p><a href="https://frac-alsace.org/exposition/sur-les-bords-du-monde-ferales-fieres-et-farouches/" class='spip_url spip_out auto' rel='nofollow external'>https://frac-alsace.org/exposition/sur-les-bords-du-monde-ferales-fieres-et-farouches/</a></p></div> Claudie Hunzinger, un monde en soi (A voix nue, France Culture) http://claudie-hunzinger.com/spip.php?article144 http://claudie-hunzinger.com/spip.php?article144 2023-06-30T07:27:30Z text/html fr webmestre <p>Née en 1940 à Turckheim, à côté de Colmar, Claudie Hunzinger est artiste plasticienne et romancière. En 1965, elle s'installe à Bambois, dans une vieille maison isolée, en pleine montagne vosgienne. Elle va faire de ce lieu, où elle vit avec son mari, le cœur de son univers artistique et littéraire. <br class='autobr' /> La nature qui l'entoure est la source première de son inspiration. Que ce soit à travers les végétaux, avec lesquels elle fabrique des "pages d'herbe", des livres en foin, des bibliothèques de feuilles d'arbre, (...)</p> - <a href="http://claudie-hunzinger.com/spip.php?rubrique15" rel="directory">Actualités</a> <img class='spip_logo spip_logo_right spip_logos' alt="" style='float:right' src='http://claudie-hunzinger.com/local/cache-vignettes/L150xH150/arton144-7924f.png?1688110621' width='150' height='150' /> <div class='rss_texte'><p>Née en 1940 à Turckheim, à côté de Colmar, Claudie Hunzinger est artiste plasticienne et romancière. En 1965, elle s'installe à Bambois, dans une vieille maison isolée, en pleine montagne vosgienne. Elle va faire de ce lieu, où elle vit avec son mari, le cœur de son univers artistique et littéraire.</p> <p>La nature qui l'entoure est la source première de son inspiration. Que ce soit à travers les végétaux, avec lesquels elle fabrique des "pages d'herbe", des livres en foin, des bibliothèques de feuilles d'arbre, ou les animaux qu'elle connaît de près pour pratiquer l'affût depuis des dizaines d'années. En 1973, elle publie Bambois, la vie verte (Stock puis éd. Cambourakis) qui raconte son quotidien en montagne. Puis, tout en continuant à développer sa pratique artistique, Claudie Hunzinger s'est remise à l'écriture en 2010, année où elle a publié Elles vivaient d'espoir (Grasset). Par la suite, tous les deux ans, elle a sorti un roman, le dernier Un chien à ma table (Grasset) a reçu le prix Femina 2022. Ses livres explorent de façon poétique la richesse de la nature autour de Bambois, tout en notant avec effroi la disparition de tant d'espèces.</p> <p>Une série d'entretiens proposée par Céline du Chéné. Réalisation : Yvon Croizier. Chargée de programme : Daphné Abgrall. Prise de son : Florent Layani. Coordination : Cécile Bidault.</p></div> <div class='rss_ps'><p><a href="https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/serie-claudie-hunzinger-un-monde-en-soi" class='spip_url spip_out auto' rel='nofollow external'>https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/serie-claudie-hunzinger-un-monde-en-soi</a></p></div> Sur France Culture, visite dans l'antre forestière de Claudie Hunzinger l'enchanteresse (Télérama) http://claudie-hunzinger.com/spip.php?article145 http://claudie-hunzinger.com/spip.php?article145 2023-06-20T07:30:00Z text/html fr webmestre <p>Depuis son repaire vosgien, l'écrivaine invente des récits imprégnés de mousse et d'orties. Et ne répugne pas à un peu de sorcellerie. Dans “À voix nue”, un portrait envoûtant en cinq parties à réécouter en podcast. <br class='autobr' /> Un fouillis de ronces et de fougères traversé de grands cerfs et d'oiseaux… c'est la description que ferait Claudie Hunzinger de son corps s'il était passé aux rayons X. Et pour cause, l'artiste plasticienne et romancière vit isolée en pleine montagne vosgienne depuis plus de soixante ans. À flanc de (...)</p> - <a href="http://claudie-hunzinger.com/spip.php?rubrique15" rel="directory">Actualités</a> <img class='spip_logo spip_logo_right spip_logos' alt="" style='float:right' src='http://claudie-hunzinger.com/local/cache-vignettes/L150xH55/arton145-83c41.png?1688110621' width='150' height='55' /> <div class='rss_chapo'><p>Depuis son repaire vosgien, l'écrivaine invente des récits imprégnés de mousse et d'orties. Et ne répugne pas à un peu de sorcellerie. Dans “À voix nue”, un portrait envoûtant en cinq parties à réécouter en podcast.</p></div> <div class='rss_texte'><p>Un fouillis de ronces et de fougères traversé de grands cerfs et d'oiseaux… c'est la description que ferait Claudie Hunzinger de son corps s'il était passé aux rayons X. Et pour cause, l'artiste plasticienne et romancière vit isolée en pleine montagne vosgienne depuis plus de soixante ans. À flanc de montagne, sa maison, vieille bâtisse du XVIIIᵉ siècle où elle s'est installée en 1965 avec son compagnon Franck Hunzinger, est enchâssée dans une nature puissante, parfois hostile. « Franck voyait ici un mode de vie semblable à ceux des héros de Giono, se rêvant en berger sur une montagne, à garder les moutons et à lire. Nous sommes alors devenus les explorateurs de cette île aux trésors où notre maison est un bateau », résume l'artiste amarrée à cet océan de verdure.</p> <p>L'octogénaire a ouvert sa porte à Céline du Chéné pour À voix nue sur France Culture. « Cet endroit est un cœur battant, une matrice », se réjouit la productrice, touchée par la grâce des lieux transformés en fantastique laboratoire de création. Hors du temps, sa série est imprégnée par la poésie singulière de ses éternels amants confinés volontaires au sommet.</p> <p>La montagne s'étire à travers ses romans, dont Un chien à ma table (éd. Grasset), prix Femina 2022. « Mais cette puissance du vivant demande qu'on s'en protège, prévient-elle. Quand j'écris, je ferme la porte pour ne pas être absolument dévorée par elle. » Du vert au verbe, Claudie Hunzinger ramasse dans la montagne des herbes diverses qu'elle transformera en papier dans son chaudron : « Scolopendre, fougère-aigle, mousse, prêle, orties… chaque plante révèle dans la cuisson sa linguistique et son alphabet. Mais cuire la nature n'est pas anodin. Pour les Indiens, c'est ainsi lui enlever son côté maléfique, car elle est tout à la fois danger, puissance, beauté et ravissement. Finalement, je suis une sorcière qui cuit une sorcière. » Le mode opératoire émerveille et ces papiers issus de végétaux deviennent des œuvres muséales. Sa série de bibliothèques en cendres — du papier teint, rétracté et rapiécé — sonde la violence faite à la culture lors de conflits, comme la Seconde Guerre mondiale, qui a marqué son histoire familiale.</p> <p>« On peut aujourd'hui agrandir les photos d'autrefois, entrer dans l'image par effraction », détaille-t-elle, revenant sur sa découverte, dans un grenier, de documents racontant l'histoire d'amour incandescente entre sa mère et Thérèse, capturée par la Gestapo, torturée et morte sans avoir parlé. Elle a écrit un livre remarqué sur cette relation passionnelle, Elles vivaient d'espoir (éd. Grasset), suivi du documentaire Où sont nos amoureuses, réalisé par son fils Robin : « Une forme de réparation possible à des vies perdues. »</p> <p>Claudie Hunzinger dans À voix nue, sur France Culture. Réalisation : Yvon Croizier. 5 × 30 mn.</p></div> <div class='rss_ps'><p><a href="https://www.telerama.fr/radio/sur-france-culture-visite-dans-l-antre-forestiere-de-claudie-hunzinger-l-enchanteresse-7016086.php" class='spip_url spip_out auto' rel='nofollow external'>https://www.telerama.fr/radio/sur-france-culture-visite-dans-l-antre-forestiere-de-claudie-hunzinger-l-enchanteresse-7016086.php</a></p></div> Bambois, la vie verte (Télérama) http://claudie-hunzinger.com/spip.php?article146 http://claudie-hunzinger.com/spip.php?article146 2023-06-19T07:34:00Z text/html fr webmestre Bambois la vie verte <p>Par Marine Landrot <br class='autobr' /> Il y a tant de joie, tant de vaillance, chez Claudie Hunzinger. Dans son écriture comme dans sa vie, à la marge, à la volée, tout terrain et tout flamme, pourvu qu'il y ait des fourrés, des forêts, des baies, des baisers, de la lecture à la bougie, de la besogne au grand air. Le prix Femina 2022 a couronné son merveilleux Un chien à ma table, chronique de sa « survivance » d'octogénaire en maison vosgienne coupée de tout, à ramper dans l'herbe après des promenades exténuantes, à (...)</p> - <a href="http://claudie-hunzinger.com/spip.php?rubrique18" rel="directory">2023 : réédition de Bambois la vie verte</a> / <a href="http://claudie-hunzinger.com/spip.php?mot8" rel="tag">Bambois la vie verte</a> <img class='spip_logo spip_logo_right spip_logos' alt="" style='float:right' src='http://claudie-hunzinger.com/local/cache-vignettes/L100xH150/arton146-0a5f1.jpg?1688113519' width='100' height='150' /> <div class='rss_texte'><p>Par Marine Landrot</p> <p>Il y a tant de joie, tant de vaillance, chez Claudie Hunzinger. Dans son écriture comme dans sa vie, à la marge, à la volée, tout terrain et tout flamme, pourvu qu'il y ait des fourrés, des forêts, des baies, des baisers, de la lecture à la bougie, de la besogne au grand air. Le prix Femina 2022 a couronné son merveilleux Un chien à ma table, chronique de sa « survivance » d'octogénaire en maison vosgienne coupée de tout, à ramper dans l'herbe après des promenades exténuantes, à cligner de l'œil à son vieux compagnon bougon de lumière, à se fabriquer un lit avec quatre planches et du papier journal, un chien perdu jappant dans leurs pattes.</p> <p>Ce mode de vie expérimental, empli d'allégresse et de courage, avait déjà nourri d'autres de ses livres, tous chauffés par l'audace d'une langue mêlant l'exaltation et le terre-à-terre. Et ce, depuis le tout premier, Bambois, la vie verte (1973), republié aujourd'hui à fort bon escient. Claudie Hunzinger y livrait en vrac ses impressions de trentenaire pré-soixante-huitarde s'installant dans cette maison abandonnée sans eau courante, tourneboulée par « la somptuosité, le luxe de l'été », où « la nuit s'émiette, semble-t-il, en chants d'oiseaux ».</p> <p>Sous forme de journal croisé, rédigé avec son amoureux qui allait être de l'aventure pour toujours, se raconte leur quotidien rude, euphorique, d'éleveurs de moutons dont ils teignent la laine dans des bassines de feuilles et de pétales. Avec un premier « bébé qui se fignole en douce », puis un second, les voilà bientôt parents, déjouant l'illusion de « la belle vie, celle qui n'existe pas, celle du paradis : la vie sans la sueur dans la nuque, sans l'abandon au cœur, sans le doute… ». Photos, dessins, inventaires, chansons, souvenirs parcourent les pages d'un frisson dont l'intensité, cinquante ans plus tard, se trouve décuplée, en ces temps d'atteinte au règne du vivant et de besoin de symbiose réconciliatrice avec la nature.</p></div> La vie avec un chien Répliques (France Culture) http://claudie-hunzinger.com/spip.php?article148 http://claudie-hunzinger.com/spip.php?article148 2023-05-05T07:43:00Z text/html fr webmestre <p>Conversation autour de ce compagnon familier, intime, qu'est le chien, avec Claudie Hunzinger et Cédric Sapin-Defour. <br class='autobr' /> Avec Claudie Hunzinger Autrice et artiste-plasticienne Cédric Sapin-Defour auteur et alpiniste <br class='autobr' /> Alain Finkielkraut s'entretient avec Claudie Hunzinger, auteure d'Un chien à ma table et Cédric Sapin-Defour, qui fait paraître Son odeur après la pluie : deux écrivains qui nous racontent le lien intense qu'ils ont entretenu avec leur chien. L'amour pour l'être humain qui partage leur vie (...)</p> - <a href="http://claudie-hunzinger.com/spip.php?rubrique15" rel="directory">Actualités</a> <img class='spip_logo spip_logo_right spip_logos' alt="" style='float:right' src='http://claudie-hunzinger.com/local/cache-vignettes/L150xH150/arton148-2a77c.png?1688111033' width='150' height='150' /> <div class='rss_chapo'><p>Conversation autour de ce compagnon familier, intime, qu'est le chien, avec Claudie Hunzinger et Cédric Sapin-Defour.</p> <p>Avec<br class='autobr' /> Claudie Hunzinger Autrice et artiste-plasticienne<br class='autobr' /> Cédric Sapin-Defour auteur et alpiniste</p> <p>Alain Finkielkraut s'entretient avec Claudie Hunzinger, auteure d'Un chien à ma table et Cédric Sapin-Defour, qui fait paraître Son odeur après la pluie : deux écrivains qui nous racontent le lien intense qu'ils ont entretenu avec leur chien. L'amour pour l'être humain qui partage leur vie y a aussi sa place, et ces deux textes sont l'un et l'autre, un enchantement.</p> <p>"Ubac, c'est son nom (la recherche du juste nom est à elle seule une aventure), n'est pas le personnage central de ce livre, Cédric Sapin-Defour, son maître, encore moins. D'ailleurs, il ne veut pas qu'on le considère comme un maître. Le héros, c'est leur lien. Ce lien unique, évident et, pour qui l'a exploré, surpassant tellement d'autres relations. Ce lien illisible et inutile pour ceux à qui la compagnie des chiens n'évoque rien. Son odeur après la pluie, Cédric Sapin-Defour, (éd. Stock)</p></div> <div class='rss_texte'><p>"Un soir, une jeune chienne, traînant une sale histoire avec sa chaîne brisée, surgit à la porte d'un vieux couple : Sophie, romancière, qui aime la nature et les marches en forêt et son compagnon Grieg, déjà sorti du monde, dormant le jour et lisant la nuit, survivant grâce à la littérature." Un chien à ma table, Claudie Hunzinger (éd. Grasset).</p> <p>"J'ai lu avec émerveillement le livre de Claudie Hunzinger, Un chien à ma table, et celui de Cédric Sapin-Defour, Son odeur après la pluie. J'y ai appris, en effet, que les chiens, ces animaux domestiques, avaient quelque chose à nous apprendre, et qu'il est utile sinon salutaire, de faire avec eux, un pas de côté." Alain Finkielkraut</p> <p>Qui est le chien de "Un chien à ma table" ?</p> <p>"Avant de venir à Yes, le personnage de Un chien à ma table, il me semble qu'il faut d'abord que je revienne beaucoup plus loin en amont, à mes quatre ans, à mes cinq ans, quand, à cet âge-là, j'étais un petit chien. J'ai d'abord été un petit chien avant d'être une petite fille. Et ce petit chien que j'étais était en rupture avec ma famille, il était rudoyé, parfois tabassé, il tirait la langue à l'école, et il mordait ses petits camarades. Je crois que j'ai appris cette façon-là de quitter le groupe des humains, à partir d'un petit chien qui était dans la famille, mais dont je ne me souviens pas." Claudie Hunzinger</p> <p>"Je me rappelle qu'enfant, l'accès à l'âge adulte, c'était notamment la possibilité de faire le choix de cette compagnie" (C. Sapin-Defour)</p> <p>"On aurait pu parler des chiens, on aurait même pu parler de l'animal et là, nous débutons cette discussion en parlant d'Ubac qui était - puisqu'il est mort - un être vivant, bien vivant, un individu doté d'une vie psychique profonde, d'une intériorité. C'était le chien rassembleur de tous les chiens que j'avais pu croiser dans mon existence, qui n'avaient jamais été les miens, il s'agissait toujours des chiens des autres, les chiens de la famille, des amis, des chiens de passage. Je me rappelle qu'enfant, pour moi la définition de l'accès à l'âge adulte, c'était notamment la possibilité de faire le choix de cette compagnie." Cédric Sapin-Defour</p> <p>Donner un nom</p> <p>"Yes : ce nom m'est venu immédiatement lorsque cette petite chienne est arrivée. Je l'ai appelée yes, parce qu'elle était mal en point, 'elle demandait de l'aide, elle s'était mise sur le dos, elle avait révélé qu'elle était une femelle, donc ce Yes peut se prendre de différentes façons. C'est le Yes de la narratrice, "Je te réponds oui, OUI, je te prends, oui, on va faire amitié". Et puis, c'est aussi le Yes féminin à la vie, le Yes inaugural." Claudie Hunzinger</p> <p>"C'est assez vertigineux de donner un nom. Il faut mettre un peu de soi, un peu de ses attentes, un peu de ses peurs, moi je n'ai pas eu une réaction spontanée, je n'ai pas eu un Yes qui est venu à moi, j'ai beaucoup cherché, j'ai beaucoup raturé, j'ai attendu, ca a été un long périple." Cédric Sapin-Defour</p> <p>"J'ai une histoire personnelle qui est très liée à la montagne ; à la pratique de la montagne mais aussi au fait d'éprouver la montagne, et ce versant qui est à l'abri du soleil, que chez moi on appelle l'envers, le revers, qu'on appelle aussi l'Ubac, et je trouvais, au moment où je partageais ma vie avec Ubac que c'était un nom qui lui allait merveilleusement bien, parce que c'est un versant où on se tapit, où on observe le monde sans être vu, mais où on ne refuse pas les clartés du monde, elles sont juste là." Cédric Sapin-Defour</p> <p>"Les chiens sont de grands humanistes. Ce sont peut-être les derniers humanistes." (C. Hunzinger)</p> <p>"La vie de cette petite chienne a tout à coup bousculé la vie ; elle a mis la vie en mouvement, elle a sorti la narratrice, elle l'a tirée dehors, elle lui a réappris à marcher. et oui, on pourrait penser que cela se passe seulement là avec ce chien, mais ça ne s'est pas passé seulement là avec ce chien, parce qu'il se trouve que je suis écrivain.e, et qu'il y a quelque chose qui se joue toujours entre le chien qui est là et l'être humain qui est là et qui a son métier. Les chiens sont de grands humanistes. Ce sont peut-être les derniers humanistes." Claudie Hunzinger</p> <p>"Parfois, il suffit de pas grand chose pour voir différemment le monde. Il suffit de s'asseoir au sol et tout d'un coup, la terre tourne autrement, les êtres que nous croisons endossent de nouvelles perspectives, même l'air se modifie. J'ai passé une vie par terre, à grands coups de frottements, de percussions au sol, mais lorsque j'essaie de définir ce qui me manque aujourd'hui le plus de cette compagnie joyeuse, de cette compagnie humaniste, de cette compagnie silencieuse avec Ubac, c'est d'être de nouveau debout. J'ai adoré être mis au sol". Cédric Sapin-Defour</p> <p><strong>Sources bibliographiques</strong></p> <p>Claudie Hunzinger, Un chien à ma table éd Grasset</p> <p>Cédric Sapin-Defour, Son odeur après la pluie éd. Stock</p> <p>Virginia Woolf, Flush éd. Le bruit du temps</p> <p>Gilbert Keith Chesterton, Orthodoxie éd. Flammarion</p> <p>Marlen Haushofer, Le mur invisible éd. Actes Sud</p> <p>Milan Kundera, L'insoutenable légèreté de l'être éd. Gallimard</p></div> <div class='rss_ps'><p><a href="https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/repliques/la-vie-avec-un-chien-8852654" class='spip_url spip_out auto' rel='nofollow external'>https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/repliques/la-vie-avec-un-chien-8852654</a></p></div> Claudie Hunzinger, l'appel de la forêt 28 Minutes (ARTE) http://claudie-hunzinger.com/spip.php?article149 http://claudie-hunzinger.com/spip.php?article149 2023-04-30T07:46:00Z text/html fr webmestre <p>À l'origine d'une dizaine de récits et de romans en parallèle de son activité de plasticienne, Claudie Hunzinger publie “Un chien à ma table”, prix Femina 2022, une immersion dans son “versant animal”. Elle y déplore un complexe de supériorité de l'humain, qui le pousse à exploiter, dominer et asservir “femmes, enfants, fous, animaux, fleuves, prairies, forêts”… <br class='autobr' /> https://www.arte.tv/fr/videos/114788-001-A/claudie-hunzinger-l-appel-de-la-foret/</p> - <a href="http://claudie-hunzinger.com/spip.php?rubrique15" rel="directory">Actualités</a> <img class='spip_logo spip_logo_right spip_logos' alt="" style='float:right' src='http://claudie-hunzinger.com/local/cache-vignettes/L150xH150/arton149-91a3d.png?1688111354' width='150' height='150' /> <div class='rss_chapo'><p>À l'origine d'une dizaine de récits et de romans en parallèle de son activité de plasticienne, Claudie Hunzinger publie “Un chien à ma table”, prix Femina 2022, une immersion dans son “versant animal”. Elle y déplore un complexe de supériorité de l'humain, qui le pousse à exploiter, dominer et asservir “femmes, enfants, fous, animaux, fleuves, prairies, forêts”…</p></div> <div class='rss_texte'><p><a href="https://www.arte.tv/fr/videos/114788-001-A/claudie-hunzinger-l-appel-de-la-foret/" class='spip_url spip_out auto' rel='nofollow external'>https://www.arte.tv/fr/videos/114788-001-A/claudie-hunzinger-l-appel-de-la-foret/</a></p></div>